Ouled-Djellal et Doucen dans INTERNET ARCHIVE.





C'ést sur INTERNET ARCHIVE que j'ai pu trouver ces recueils citant
Doucen et d'Ouled-Djellal. Ce sont peut etre des indices pouvant mener à
d'autre découvertes. Avis aux professionnels ou aux amateurs.

http://www.archive.org/stream/recueildesnotice51cons/recueildesnotice51cons_djvu.txt
 

On peut lire ce qui suit:

Notre excellent confrère et ami M. le pasteur Ed- mond Meyer de Constantine nous a remis la photo- graphie d'un fragment d'inscription latine provenant 
de Doucen, ainsi que la copie et l'estampage d'un second fragment de même nature relevé aux Ouled Djellal. 
 Nous regrettons de ne pouvoir étudier en ce mo- ment, d'une façon plus approfondie, ces deux textes épigraphiques mutilés, mais nous y reviendrons en 
des circonstances plus propices; notre lecture n'en est pas d'ailleurs encore définitive. 
I 
Fragment d'inscription de Doucen 
Le cliché microscopique de ce fragment, lu péniblement et hâtivement à la loupe, donne ce qui suit : 
SEVS GONDIN II 
: À ..SE POTESTATIS/N Letlres lrès h " m "- 
■■■Airtif i -^ * -Ata-vi > a\'i ■ Moulures en baul el 
.QVAM fcb Q\ I 
en bas. 
i i ii per eivs CONSTANT1A
Il s'agit ici d'un fragment de dédicace à l'empereur Gordien. Notre fragment vient compléter, sans toutefois combler la lacune entière, une inscription 
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fragmentée dont les morceaux épars ont été encastrés dans le mur du bordji 1 ). 
Nous nous bornerons là provisoirement, en ce qui concerne le fragment nouvellement exhumé et qui n'existe plus, ayant été détruit quelques heures 
après la découverte. 
II 
Inscription des Ouled Djellal 
Nous ne donnerons de ce fragment, pour l'instant, 
que ce qui paraît être incontestable, c'est-à-dire, le 
texte ci-après : 
GENIO AVSVM 
VALERIVS CRESC^ 
il S/OR Û/ S SI Sur un autel cassé au 
n\r'i/«5\' bas,Haut'0»37;Lars' 
UlNI/ a A ,„ 37: Epaiss' ■ 28. 
\PRj Texte dans un encadrement. 
Nous serons moins sobres en ce qui a trait au to- ponyme que cette très importante dédicace, faite au génie d'une localité par un Valerius Cresce[n]s, nous révèle. C'est le toponyme AVS romanisé. Il rappelle par sa formation syllabique AVB, second toponyme, peut-être, de Subzuar < 2 ' ou Sadjdjàr. 
AVS est purement phénicien, 'Aouc, yiV; il est merveilleusement approprié aux lieux, il signifie en effet « Terre molle, terre sablonneuse ». 
On le trouve employé dans les textes bibliques 
(1) cr. Corpus inscriptionum latinarum, VIII, 8779 a et 6, 17988. 
(2) Cf. C /• L. VIII, 0001. 
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désignant l'Arabie déserte. La Vulgate en donnedeux transcriptions : Terra HUS& et Terra Ausitidis' 2 '. Les Septantes traduisent « Xwpa -f, AùciTtSt »( 3 ). Ce fragment proviendrait u' « El-Kseur », situé à 7 kilomètres environ à l'Est; il aurait été placé en 1906 dans la cour du bordj, par le Capitaine chef de poste Ru/. y. 
Notons que deux fragments de Doucen portent, gravé, l'unique mot AYS < 4 ) ou VS < 5 '. 
AVS semble avoir désigné à l'époque tout au moins phénicienne, non pas une seule localité, mais toute une région. Serait-il téméraire, dans ces condi- 
tions, de rapprocher le nom avec celui donné à une peuplade par le père de l'histoire, la peuplade des Anses, \'j7ii; . et qui se trouvait de l'autre côté du 
lac Tritonis ? ( 6 ) 
Doucen renferme de nombreuses ruines. Elle est située à 84 kilom. de Biskra. Les Ouled Djellal sont à 22 kilom. de cette dernière oasis et plus au nord < 7 >. 
Quant à « El-Kseur » c'est, nous le supposons, la 
localité appelée « Henchir el Ksar » par le comman- dant Toussaint »■, et « Et Toual » par le R. P. Delattre iH . Elle est couverte de vestiges antiques; on 
lui trouve une chapelle chrétienne. Dans les fouilles de cette chapelle, effectuées vers 1882, des sépultures en jarre furent constatées pour la première fois en 
i Job, i. i. 
3 Jéremie, XX^ 
Fob, i. c. 
-, CI C I. L. VIII, 1799 
Ibidem., L79! 
6 Herodoti historinrum, édlt. Miiller, Parlslis, mi» Cl LVII, ( i XXX ; h p Delattre, Rec. de Const . 1888-9, pp. 273, 274. 
i Bull, h, th. du i omité, 1905, p - '.i ibidem., pp. 271 273 i i Stéphane Gselli Atlas archéol. de l'Algérie, feuille 18, il- 19, p. i. 
 
                                                                                                                                      Habba Med.
 

 


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